Abbaye Saint-Hilaire
Musiques partagées !
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Une question rarement posée à ceux qui se passionnent pour la musique: "Quels sont vos enregistrements favoris?"
Voici quelques réponses, du Stabat Mater de Vivaldi chanté par James Bowman, à Il Fasolo?, enregistré par Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre, et les autres.
D'autres musiques seront présentées au fil du temps sur cette page, au gré de vos humeurs.
L'adresse courriel de l'abbaye : hilaire84@orange.fr
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Antonio Vivaldi (1678-1741)
Stabat Mater - Concerto in G minor, RV 153 - Nisi Dominus
The Academy of Ancient Music
Christopher Hogwood, Dir.
James Bowman, contre-ténor
Label : L'Oiseau - Lyre
Éditeur : Decca 414 329-2
Support : 1 CD - ADD
Enregistrement : 1976/1977
Durée totale : 46 min 04 s
Date de sortie : 15 novembre 1994
► Qobuz classic - Écoute limitée de chaque piste du CD - ici -
James Bowman
• Biographie et discographie "officielle" - ici -
• Biographie et discographie Hyperion - ici-
Vidéos
• James Bowman - E. Kirkby - Stabat Mater de Pergolèse - ici -
• James Bowman "Ombra Mai Fu" - ici -
Commentaires
•
Admirable de
sérénité, un rien distancié, splendidement enveloppé par
Hogwood, le chant de James Bowman, doloriste et ému, touche à
l'âme.
Son plus beau disque assurément. Frédéric Lodéon.
•
La redécouverte du
Stabat Mater et du
Nisi Dominus de Vivaldi est
récente et la
lecture du contre-ténor James Bowman fut une révélation.
Le
Stabat Mater
ou la Mère du Christ pleurant la perte de son fils… La
vision intériorisée des interprètes, riche
des couleurs des
instruments
anciens est un
miracle de confessions et de sensualité. Nous nous
retrouvons tout à coup
dans cette Venise du début du XVIIIe
siècle,
festive parfois, profondément
religieuse toujours.
•
Interview hier soir
de James Bowman
sur France Musique. Sa maison de
disques
lui a proposé en 1973 une somme
ridicule pour enregistrer ce
stabat mater auquel personne ne croyait.
Quelle insulte! a dit James
Bowman. Quelle chance qu'il ait quand même
accepté! Qu'est-ce que je
mettrais sur ma platine CD depuis 20 ans
quand j'ai envie de pleurer?
•
Pour répondre au
commentaire
précédent. Je connais ce disque depuis
20 ans.
Je l'ai offert à au
moins une dizaine d'amis. Je ne me lasse pas de
l'écouter. C'est
certainement l'un des plus beaux disques de ma
discothèque.
•
Une composition
exceptionnelle,
sublimée par une orchestration d'une
rare beauté, les voix me donnent
des frissons a chaque écoute
(notamment la première plage du CD), c'est
tout simplement sublime et
indispensable...
•
Pas étonnant qu'à
sa sortie ce Stabat
Mater soit devenu la coqueluche
des programmateurs de France Musique.
Ce disque fait partie des raretés
qu'on a le bonheur de croiser peu de
fois dans sa vie de mélomane.
• Tout y est l'émotion, la pureté de la voix, l'orchestration!
•
Une très grande
émotion en écoutant
cette œuvre. La voix de James
Bowman
est magnifique. Une voix
envoûtante et pure à faire fondre
l'âme
et le cœur.
Giovanni Battista Fasolo (1598 - 1664)
Il Fasolo ?
Le Poème Harmonique
Vincent Dumestre, Dir.
Éditeur : Alpha 023
Format : 1 CD - DDD
Enregistrement : juin 2001 à Paris
Durée totale : 69 min 19 s
Date de sortie : 21 juin 2002
► Qobuz classic - Ecoute limitée de chaque piste du CD - ici -
► Aux marches du palais - Le Poème Harmonique - ici -
Le Poème Harmonique
► Site - ici -
Interprètes :
Claire Lefilliâtre, soprano (infos);
Bruno Bonhoure, ténor;
Serge Goubioud, ténor (infos);
Marco Horvat, basse (infos);
Sophie Watillon, dessus de viole (infos);
Friederike Heumann, dessus de viole, lirone (infos);
Françoise Enock, violone (infos);
Nanja Breedijk, harpe double (infos);
Joël Grare, percussions (infos);
Michèle Claude, percussions (infos);
Jean-Luc Tamby, colascione, guitare baroque, cetterone;
Vincent Dumestre, colascione, théorbe, guitare baroque.
Vidéos
• Portrait d'artiste : Vincent Dumestre, Una Musica - ici -
• Le florilège des vidéos du Poème Harmonique avec musicMe - ici -
Commentaires
•
L'interprétation du
Poème
Harmonique
de Vincent Dumestre est une
nouvelle fois absolument remarquable, tant
par sa rigueur musicologique
que par sa vivacité.
•
Un joyau... Un pur
bonheur
que ce
disque. Le Poème Harmonique nous
délivre son meilleur: vivacité,
gravité...
•
Cette année-là,
j'étais dans le flot des spectateurs des Folles
journées de
Nantes, naviguant entre différentes salles et profusion de
concerts, et il
y avait cette musique, partout, radieuse,
comme fil
conducteur!...
Acoustic Songs
Renaud Garcia-Fons, contrebasse
Gérard Marais, guitare
Production : Label Hopi 200024
Format : 1 CD - DAD
Enregistrement : avril 1999 à l'église luthérienne de La Villette
Durée totale : 47 min 42 s
Date de sortie : 25 février 2000
► Deezer - Écoute limitée de chaque piste d'autres CD - ici -
Titres :
01 - Tom's dinner (Suzanne Vega);
02 - Lonely woman (Ornette Coleman);
03 - All the things you are (Jerome Kern);
04 - Call of the dunes (Renaud Garcia-Fons);
05 - Pannonica (Thelonious Monk);
06 - Voleur de nuit (Gérard Marais / Renaud Garcia-Fons);
07 - Un petit banc au soleil (Renaud Garcia-Fons);
08 - Le sourire de Bourvil (Gérard Marais / Renaud Garcia-Fons);
09 - Misterioso (Thelonious Monk);
10 - Voiture-bar (Gérard Marais / Renaud Garcia-Fons);
11 - Rain in the church (Gérard Marais / Renaud Garcia-Fons).
Renaud Garcia-Fons
► Site - ici -
Gérard Marais
► Site - ici -
Vidéo
Commentaires
•
C'est au moment où l'on est
fatigué d'entendre des albums qui sonnent
tous
de la même façon que
l'on tombe sur un disque qui nous fait dire:
"Je n'avais jamais
entendu ça auparavant!" Ce sentiment qu'a éprouvé
un journaliste du
Boston Sunday Herald pourrait être partagé par un bon
nombre de
personnes qui se sont trouvées face à un disque de Renaud
Garcia-Fons. Une virtuosité qui en sidérera plus
d'un, un sens unique de
la mélodie
et un goût prononcé pour le mélange des genres sont autant
de caractéristiques qui font de ce
contrebassiste un
artiste majeur de la
scène jazz
actuelle.
•
Contrebassiste
depuis l'âge de 16 ans seulement (après avoir joué du
piano et de
la
guitare), Renaud Garcia-Fons possède une maîtrise de
l'instrument hors
du commun. Son son si unique vient, d'une part, du
fait
de jouer aussi bien "arco" (c'est-à-dire avec un
archet) que
"pizzicato" (avec les doigts, ce qui est
plus classique en jazz) et,
d'autre
part,
de
posséder sur son
instrument une cinquième corde plus aiguë
que
les
autres. Cette particularité lui permet d'obtenir des
sonorités
proches
de celles d'un violoncelle, voire d'un violon.
Los Impossibles
L'Arpeggiata
Christina Pluhar, Dir.
Production : Naïve V 5055
Format : 1 CD - DDD
Enregistrement : février, avril et août 2006, chapelle de l’Hôpital Notre-Dame du Bon Secours à Paris
Durée totale : 51 min 54 s
Date de sortie : 14 avril 2009
Date de sortie : 09 juin 2007 (couverture différente + DVD)
► Qobuz classic - Écoute limitée de chaque piste du CD - ici -
Titres :
01 - Sa qui turo;
02 - Jacaras;
03 - La llorona;
04 - Recercada 1+2;
05 - Falalan;
06 - Marizapalos;
07 - Bastiao;
08 - Moresca;
09 - La petenera;
10 - La dia spagnola;
11 - Olvidate de mi;
12 - Fandango;
13 - La lloroncita;
14 - Espanoletas;
15 - Villancico catalan;
L'Arpeggiata
► Site - ici -
Interprètes :
Christina Pluhar, harpe baroque, théorbe, direction;
Marcello Vitale, chitarra battente, guitare baroque;
Charles Edouard Fantin, luth, guitare baroque;
Elisabeth Seitz, psaltérion;
Marina Albero, psaltérion;
Doron Sherwin, cornet à bouquin;
Mira Glodeanu, violon;
Lucas Guimaraes Peres, viole;
Richard Myron, contrebasse, violone;
Francesco Turrisi, clavecin, percussions;
Michèle Claude, percussions;
David Mayoral, percussions.
Avec la participation de :
Flaco de Nerja, guitare flamenco;
Oliver Martinez Kandt, jarana.
Invités :
The King’s Singers (infos);
David Hurley;
Robin Tyson;
Paul Phoenix;
Philip Lawson;
Christopher Gabbitas;
Stephen Parham-Connolly;
Béatrice Mayo Felip, chant;
Patricio Hidalgo, chant, jarana;
Pepe Habichuela, guitare flamenco.
L’idée pour ce projet est née de la simple curiosité: il existe au Mexique un manuscrit, composé au début du XVIIIe siècle par le guitariste baroque espagnol Santiago de Murcia, qui contient une pièce intitulée Los Impossibles. Il s’agit d’une romanesca d'un type qu’on retrouve dès le XVIe siècle en Italie, en Espagne et au Portugal. Son thème est encore courant de nos jours dans la musique traditionnelle du Mexique.
Ma curiosité et ma fascination se sont portées en premier lieu sur le fait qu’une mélodie qui ait pu se frayer un chemin entre la musique traditionnelle de son époque et la musique savante, et voyager en l’espace d’un siècle, de l’Italie, via l’Espagne et le Portugal, jusqu’au Mexique, soit encore vivante aujourd’hui dans la musique de tradition orale de l’Amérique latine.
Cette curiosité m’a donc poussée à explorer la musique ancienne et traditionnelle de l’Espagne, du Portugal et de l’Amérique latine à la recherche d’un « fil rouge » qui puisse relier les divers styles et les époques. Et ce fil rouge se trouve dans des traits rythmiques et harmoniques, dans la présence de certains instruments dont les origines remontent au baroque, et dans l’existence, à la fois dans la musique ancienne « savante » et dans les musiques traditionnelles de cette époque et de la nôtre, d’un mélange de très nombreuses influences et cultures. La recherche des traits communs et des origines, ainsi que la fascination des mélanges et des liens multiculturels, nous ont servis de guides, tout au long de ce projet: parcours passionnant à travers les continents et les siècles - V. P.
Vidéos
• Une sélection de 22 vidéos sur l'Arpeggiata - ici -
Commentaires
•
Les puristes baroqueux trouveront le projet confus, impropre
et
éclectique; les autres, tous les autres, comme nous, y
puiseront des
trésors de "haute musique", comme l'on dit "haute
couture". La
diversité
des
couleurs, le raffinement apporté à la palette des cordes
pincées
(harpes, luth, guitares et chitarra, clavecin...),
frappées
(psaltérion...),
-écoutez les Recercada I et II à l'exubérante
panoplie sonore-, qui
recréent, dans
une opulence festive, les climats de
la rue Mexicaine
baroque.
•
Une pure merveille de
disque. Enjoué, dansant, chaud. Les voix sont
magnifiques, et Christina
Pluhar a su donner une unité de ton à ces
musiques d'horizons divers.
Un vrai chef-d'œuvre d'originalité et
d'émotion. Je
vais l'offrir à
plusieurs personnes pour Noël, un vrai coup de
cœur!
•
Encore
une fois L'Arpeggiata explore. Et sa découverte est extraordinaire
et
unique. Des danses créoles, à son invité exceptionnel: les
King's
Singers qui chantent
un villacinco catalan.
•
Quelle
merveille, J'ai découvert par hasard cette merveille: captivant et
surprenant et divinement bien intéressant, bref il
faut
l'avoir dans sa
discothèque.
All'Improvviso
L'Arpeggiata
Christina Pluhar, Dir.
Production : Alpha 512
Format : 1 CD - DDD
Enregistrement : novembre 2003 et janvier 2004, chapelle de l'hôpital Notre-Dame de Bon Secours de Paris
Durée totale : 52 min 02 s
Date de sortie : 11 juin 2004
► Qobuz classic - Écoute limitée de chaque piste du CD - ici -
Titres :
01 - Voglio una casa;
02 - Folia;
03 - Ciaccona;
04 - Romanesca;
05 - Turlurù (bergamasca);
06 - Folia passeggiata sopra d (vitale);
07 - Ciaccona;
08 - Ninna nanna sopra la romanesca;
09 - Chiaconna;
10 - Se laura spira (folia);
11 - Toccata;
12 - Kapsberger;
13 - Folias;
14 - Espanoletas;
15 - Cantata sopra il passacaglio. diatonica.
L'Arpeggiata
► Site - ici -
Interprètes :
Christina Pluhar, harpe baroque, théorbe, direction;
Marcello Vitale, chitarra battente, guitare baroque;
Charles Edouard Fantin, luth, guitare baroque, théorbe;
Edin Karamazow, colascione, archiluth;
Eduardo Eguez, guitare baroque;
Elisabeth Seitz, psaltérion;
Magrit Übellacker, psaltérion;
Bruno Cocset, violoncelle (infos);
Atsushi Sakai, viole;
Paulina van Laarhoven, lirone;
Veronika Skuplik, violon;
Doron Sherwin, cornet à bouquin;
Gebhard David, cornet à bouquin;
Richard Myron, contrebasse;
Michèle Claude, percussions (infos).
Avec :
Gianluigi Trovesi, clarinette (infos);
Marco Beasley, chant (infos);
Lucilla Galeazzi, chant (infos).
Il fallait y penser: faire se rencontrer la musique du XVIIe siècle et le jazz! D'un côté, le ténor Marco Beasley, qui a rendu à travers sa voix, tout le soleil et la gaillardise de l'Italie du Sud; de l'autre, l'Ensemble L'Arpeggiata de Christina Pluhar, groupe de musiciens baroques qui savent être aussi suaves qu'endiablés, et enfin le clarinettiste Gianluigi Trovesi. Tous semblent partir à la recherche de l'essence de l'improvisation - qui est au cœur de "l'ostinato" baroque et du travail des jazzmen. Le résultat est aussi stupéfiant qu'indescriptible: c'est un débordement de couleurs, où l'improvisation fait se rencontrer chaque artiste sur le terrain de l'inédit, de la surprise. Bienvenue sur la planète rêve.
Christina Pluhar
Christina Pluhar (née en 1965 à Graz) est une musicienne autrichienne, harpiste, luthiste et joueuse de théorbe. Spécialiste de musique ancienne et baroque, elle vit à Paris où elle a fondé en 2000 l'ensemble L'Arpeggiata. Après ses études à l'Université de Graz, Christina Pluhar découvre ses profondes affinités pour les musiques baroque et renaissance.
Elle se consacre dès lors au luth, au théorbe, à la guitare baroque et à leurs répertoires, qu'elle a étudiés au Conservatoire Royal de La Haye et à la Schola Cantorum Basiliensis avec Hopkinson Smith. Elle étudie la harpe baroque auprès de Mara Galassi à la “Schuola Civica di Milano” et suit des masterclass avec Paul O’Dette, Andrew Lawrence-King, Jesper Bøje Christensen. En 1992, elle obtient un premier prix au concours international de musique ancienne à Malmö avec l’ensemble La Fenice.
Vidéos
• Une sélection de 22 vidéos sur l'Arpeggiata - ici -
Commentaires
•
Si vous trouvez ce disque,
achetez-le tout de suite – et si vous ne le
trouvez pas, cherchez-le!
La suite sur le Blog de Dominique Autié -
ici -
•
If i live another 50 years
i'll never grow tired of this or be able to
say
enough
wonderful things about this performance!
•
Quelle verve, quelle
imagination et quelle beauté! Ce CD donne une
"pêche" incroyable tant
le bonheur à improviser sur des thèmes tous plus
beaux
les uns que les
autres est ici remarquable. L'ensemble L'Arpeggiata
montre
une fois de
plus son grand talent: instrumentistes virtuoses et
sensibles, bonheur
de jouer aussi merveilleux que communicatif,
programmes toujours
originaux et inventifs. L'ensemble de Christina
Pluhar nous
réservera sans doute encore de bien belles découvertes
qu'on
attend avec
impatience. Bien sûr, l'idéal est d'aller les écouter en
concert, mais
de ces
disques, on ne s'en lasse guère...
•
Magnifique disque que
j'écoute en boucle depuis plusieurs semaines. Une
pêche
incroyable et
surtout le sentiment de Nouveau!
•
À tous ceux et celles qui
ne connaissent pas encore l'Arpeggiata: quelle
chance
vous avez devant
vous de bientôt pouvoir la découvrir!!!
•
J'ai eu l'occasion
d'écouter ces chansons en concert, c'était un de ces
moments pleins de
grâce qui sont très rares. C'est un mélange de
musique baroque avec des
instruments anciens, de formidables voix
notamment celle de Lucilla
Galeazzi chantant des ballades italiennes et
quelques sonorités jazzi avec un
saxophoniste de très haut
vol. Vraiment
une association très
réussie qui dégage beaucoup d'émotion. À écouter
également un autre
disque: "La Tarentella".
•
Stupéfiant et séduisant: je
ne peux plus m'en passer. Quelle créativité et
quel
talent! Superbe
mariage du classique et du moderne. Certains
instruments sont
étonnants. À acheter forcément.
La Tarantella - Antidotum Tarantulae
L'Arpeggiata
Christina Pluhar, Dir.
Production : ALPHA 503
Format : 1 CD - DDD
Enregistrement : Paris en décembre
2001
Durée totale : 51 min 22 s
Date de sortie : 1er janvier 2002
► Qobuz classic - Écoute limitée de chaque piste du CD - ici -
Titres :
01 - La Carpinese (Tarantella);
02 - Lu Gattu la sonava la zampogna (Ninna Nanna);
03 - Tarantella Napoletana, Tono Hypodorico;
04 - Lu Passariellu (Tarantella dell'Avena);
05 - Lamento dei mendicanti;
06 - Luna Lunedda (Pizzica);
07 - Ah, vita bella !;
08 - Tarantella del Gargano;
09 - Pizzicarella mia (Pizzica Tarantata);
10 - Silenzio d'amuri;
11 - Tarantella calabrese;
12 - Sogna fiore mio (Ninna nanna sopra la Tarantella);
13 - Tarantella italiana;
14 - Tu bella ca lu tieni lu pettu tundu (Tarantella);
15 - Pizzica Ucci;
16 - Lu povero'Ntonuccio (Lamento funebre);
17 - Antidotum Tarantulae.
L'Arpeggiata
► Site - ici -
Interprètes :
Christina Pluhar, harpe baroque, théorbe, guitare baroque, direction;
Eduardo Eguez, guitare baroque, colascione, gitarra battente;
Eero Plaviaienen, guitare baroque;
Marcello Vitale, gitarra battente;
Edin Karamasow, archiluth, colascione;
Élisabeth Seitz, psaltérion;
Johanna Seitz, harpe baroque;
Paulina van Laarhoven, lirone, viole;
William Dongois, cornet;
Pierre Boragno, flûte;
Michèle Claude, percussions.
Avec :
Lucilla Galeazzi, chant (infos);
Marco Beasley, chant (infos).
Christina Pluhar et son ensemble L'Arpegiatta continuent à explorer les ressources de la bibliothèque des Barberini (infos), cette riche famille romaine protectrice des arts. Prenant appui sur les travaux du jésuite Athanasius Kircher (infos) (1601-1680), génie polymorphe, venu dans les Pouilles pour faire des recherches sur d'antiques thérapies musicales liées au culte de Dionysos. Il publia ses études sur le "Tarantisme" (infos) dans son livre De Arte Magnetica (Rome, 1641).
Les médecins de son époque observaient une maladie, qu'ils appellent le "Tarantisme", provoquée par la piqûre de la tarentule. Le malade ressentait une grande tristesse et un abattement angoissant lui donnant la sensation de mourir, suivi d'un désir irrésistible de danser dans une agitation effrénée. Cet état convulsif ne pouvait être guéri que par la musique qui le fait danser et entrer en transe pendant des heures ou des jours entiers jusqu'à épuisement de ses forces. Quelques sources nous font savoir que le remède était plus efficace, si le malade dansait nu...
Le programme "Antidotum tarentulae", composé de tarentelles vocales et instrumentales, que se propose de créer l'ensemble L'Arpeggiata, est né d'une recherche sur les sources du XVIIe siècle, et sur la connaissance des traditions orales des tarentelles encore chantées et dansées aujourd'hui dans les Pouilles, en Calabre et dans la région de Naples. Cette tradition ininterrompue depuis le temps d'Athanasius Kircher nous a livré des chants d'un raffinement rythmique et mélodique extraordinaire.
Deux chanteurs, maîtres incontestables de ce répertoire, seront exceptionnellement réunis pour ce projet: Lucilla Galeazzi, la voix la plus étonnante de la musique traditionnelle italienne, collaboratrice de Roberto de Simone et Giovanna Marini; et Marco Beasley, chanteur napolitain qui s'exprime avec l'intensité et la maîtrise d'un chanteur à la fois traditionnel et baroque.
Vidéo
• Transes pour Quaratino - ici -
Commentaires
•
Ce magnifique album nous
invite à un parcours didactique, mais
constamment sensuel et ludique,
dans l'univers de la Tarentelle, danse
thérapeutique autrefois
extrêmement répandue dans tout le sud de
l'Italie, et considérée comme
le seul remède à la piqûre de la tarentule. Il
était
alors communément
admis que chaque araignée provoquait un
trouble distinct, mélancolie,
frénésie, hilarité, folie... d'où une grande
variété de danses et de chants, chacun étant censé
guérir l'une de ces
affections. L'ensemble
de pièces regroupé ici illustre cette diversité à
merveille. Appuyé sur
un groupe d'interprètes remarquable venant
d'horizons et de
traditions musicales assez diverses, cette nouvelle
production du label
Alpha est un régal musical, à découvrir absolument.
•
La tarentule qui donnait
cette irrésistible folie de toujours vouloir danser
sans
jamais pouvoir
s'arrêter s'est trouvée être l'inspiratrice de musiques
merveilleuses.
Elles sont ici interprétées de façon magistrale et
provoquent autant
d'émotions qu'elles transmettent aux jambes une
implacable envie de bouger. Méfiez-vous, le
pouvoir de ces œuvres est
aussi
redoutable qu'ineffable. Et Christina Pluhar et ses musiciens
et
solistes ont pour
nous un attrait auquel il est impossible de résister!
Lisez
les
textes, remarquables comme
toujours chez cet éditeur, ils sont
passionnants. N'oublions pas non plus
le merveilleux disque
"Tarentule-Tarentelle" qu'avait réalisé
"l'Atrium Musicae de Madrid" et
son
chef
Gregorio Paniagua chez Harmonia Mundi, non moins
remarquable.
On le
trouve en collection à tout-petit
prix "Musique d'abord".
•
Ce disque chanté en
napolitain est le parfait reflet de ce peuple: Tour à
tour
joyeux,
grave, triste, puissant, ce disque est sans conteste l'un des
disques
de ma vie. Le genre d’œuvre qui résiste au temps et que l'on
peut encore
écouter fièrement 50 années plus tard.
•
Une merveille de plus ,car
je ne connaissais pas Christina Pluhar; et après
"Los
Impossibiles" je
suis tombé sous le charme de cet ensemble de très
haut niveau et qui ne
verse pas dans la facilité. C'est un pur bonheur et
un
défi au temps. À
offrir sans retenue.
•
Je ne peux que confirmer
les précédents commentaires si élogieux. Tous
les
enregistrements de
l'Arpeggiata sont à écouter en boucle, superbes,
envoûtants. Merci à
Chritina Pluhar pour tout ce bonheur qu'elle nous
distille. J'attends
la suite avec impatience!
•
Bravo à ce disque qui m'a
complètement séduit: il fait sourire (Ah vita
bella), danser (Luna
Lunedda), pleurer (Povero Ntonuccio). Il est
composé d'un
raffinement
des couleurs inouïes et des chanteurs
fantastiques!
•
Après Homo fugit (Landi),
j'attendais beaucoup de ce nouveau disque.
Mais
la grande surprise
n'est
pas Marco, mais Lucilla Galeazzi. À acheter et
à écouter mille fois!
Les Vois Humaines
Abel, Bach, Marais, Sainte-Colombe
Jordi Savall, viole de gambe
Production : Alia Vox AV9803
Format : 1 CD - DDD
Enregistrements : 7 et 8 janvier 1998 à la Collégiale du château de Cardonna (Catalogne), les 23 et 24 mars 1998 à l'église de Saint Lambert des Bois, Yvelines (France), et les 28 et 29 avril 1998 à Sion (Suisse) au Studio Fondation Tibor Varga.
Durée totale : 78 min
Date de sortie : 1er septembre 1998
► Qobuz classic - Écoute limitée de chaque piste du CD - ici -
Titres :
01 - K.F. Abel : (1723-1787) : Prélude en ré mineur;
02 - J.S. Bach (1685-1750) : Allemande en ré mineur, BWV 1011;
03 - J. Schenck (1660-1712) : Aria Burlesca, en ré mineur;
04 - J. Playford (1623-1686) : La Cloche, sarabande en fa majeur;
05 - J. Playford : Saraband;
06 - Mr. de Machy (1685-1692) : Prélude en ré mineur;
07 - M.Marais : Les voix Humaines en ré majeur;
08 - J.-B. Antoine Forqueray (1699-1782) : La Du Vaucel;
09 - G. P. Telemann (1681-1767) : Vivace;
10 - T. Hume (1569-1645) : Harke, harke, en sol mineur;
11 - Mr. de Caix d'Hervelois (1670/80-1760) : Plainte, en do majeur;
12 - J. S. Bach : Menuet I - II;
13 - J. S. Bach : Gigue en do majeur & mineur, BWV 1007;
14 - T. Hume : Good againe;
15 - Mr. de Sainte Colombe le fils (17e s.) : Prélude en mi mineur;
16 - M.Marais (1656-1728) : Sarabande à l'espagnol en mi mineur;
17 - Anonyme (v.1660) : The Lancashire Pipes, en mi majeur;
18 - Mr. de Sainte Colombe le fils : Fantaisie en Rondeau, en sol mineur;
19 - J. S. Bach : Sarabande-double en sol mineur, BWV 1002;
20 - J. S. Bach : Double;
21 - J. S. Bach : Bourrée en sol majeur, BWV 1010.
Jordi Savall
Jordi Savall, né le 1er août 1941 à Igualada (Province de Barcelone - Espagne), est un musicien catalan espagnol, violiste et chef de chœur, dont le répertoire s’étend de la musique médiévale à celle du XIXe siècle en passant par la musique de la Renaissance et baroque. Marié à la soprano espagnole Montserrat Figueras en 1968, il est le père d’Arianna et Ferran Savall, tous deux chanteurs et musiciens.
Il étudie le violoncelle au conservatoire de Barcelone où il rencontre Montserrat Figueras, sa future femme. Il s'oriente ensuite vers la viole de gambe au cours d'un séjour à Paris où il découvre les manuscrits de Marin Marais à la Bibliothèque Nationale. Il contacte alors Wieland Kuijken. Il poursuit alors ses études à la Schola Cantorum de Bâle où il reçoit l'enseignement d'August Wenziger auquel il succèdera. Il y crée l'ensemble Hespèrion XX devenue depuis Hespèrion XXI, avec notamment Hopkinson Smith.
Dans l’univers de la musique actuelle, Jordi Savall tient une place exceptionnelle. Depuis plus de trente ans, il fait connaître au monde des merveilles musicales abandonnées dans l’obscurité et l’indifférence: jour après jour, il les lit, les étudie, et les interprète, avec sa viole de gambe ou comme chef d’orchestre. Lire la suite...
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Commentaires
•
The sound of the cello is
often compared to the human voice but, as
Jordi Savall
proves on the
riveting Les Voix Humaines, perhaps that
analogy is better suited for
another instrument, the viola da gamba.
Switching between two viols
(one dating from 1550, the other 1697),
Savall
makes solo
Baroque works
by Bach, Marin Marais, and
Sainte-Colombe literally sing. As
the gambist-conductor explains in the
liner
notes, a debate
hit the music
world in the 17th century that pitted
melodic playing versus harmony.
Though no
conclusions were agreed
upon, it's fascinating to hear the
diverse styles--Italian
versus French, melodic versus harmonic,
etc.--that
Savall presents
us. His playing is soulful and thoughtful,
never rushed, and
the recorded
sound intimate and precise. One of
Savall's best discs (no
small
feat!) and a must-have for early-music
lovers. Jason Verlinde
•
Au sommet de son art, en ne
suivant que son bon plaisir, Jordi Savall
offre aux
amateurs un survol
du répertoire de la viole de Gambe incluant
essentiellement des pièces
qu'il n'avait jamais enregistrées. Un grand
disque. La voix unique de
l'un des plus grands instrumentistes, de l'un
des plus
grands musiciens
de notre temps."
•
Goldberg - Alexandre Pham - La
main tient l'archet comme
un
pinceau au
dessus
de la toile, prête à jouer ou peindre, à dire et
exprimer sa passion
musicale. Le visuel de la couverture du disque
(fragment d'un tableau du
gênois
Gioacchino Assereto) souligne le sujet
de ce récital: la vision d'un
interprète. Jordi Savall nous enchante
avec cette humilité jubilatoire du
geste, cette expertise qui devient
sagesse, plus incisive que la parole,
plus fulgurante que la voix. Son
approche, sa "main" se délecte ici à tisser
le plus
émouvant des
manifestes conçus pour la viole de gambe.
Plus
qu'une compilation, ce
disque éblouissant nous dévoile l'absolue
vocalità de l'instrument
transfiguré par l'engagement, corps et âme, de
l'artiste-interprète. Le
choix des fragments est déjà d'une totale
intelligence. En s'appuyant
sur les témoignages passionnés et
passionnants que
les amateurs ont
laissés (Mersenne, Rousseau,
Maugars) sur la
notion de jeu
juste et
correct, Jordi Savall choisit un
parcours de cinq
sections qui mêlent
divers compositeurs eux-mêmes
gambistes virtuoses: de la
texture foisonnante aux résonances riches et
diffuses d'Abel, Schenck,
Playford, De
Machy répond l'absolue méditation
de Bach.
Joyaux
véritables de ce programme, Sainte-Colombe et surtout Marin
Marais dont
le violiste éclaire avec sensibilité et économie, l'exceptionnelle
activité des "pensées" musicales: Les Voix Humaines
qui donnent le
titre
de cet
album, et la Sarabande à l'espagnole de Marin Marais sont
ici deux
absolus qui méritent à eux seuls tous les honneurs
de la
critique.
L'opulence de la sonorité, le tempérament de
l'interprète,
l'extrême
exigence et la musicalité personnelle de Jordi
Savall
réservent à l'auditeur
médusé
devant tant de grâce et d'inspiration,
une exceptionnelle
expérience musicale.
•
Classica - Stéphan Perreau -
Tragique, puissante, douce, volubile,
touchante, émouvante. La viole de gambe dans toute sa
splendeur nous
apparaît dans ce récital d'une qualité exceptionnelle. Savall
en est le
maître incontesté et pour longtemps.
... Récital-roi, ce
programme nous
fait entendre tout ce que la musique pour
viole a
d'impétueux et de
sublime à la
fois. Le texte de Savall, sa poésie, son
sens de l'émotion
sont
uniques: la
pièce de Marais qui donne son nom
au disque, Les Voix
Humaines, est un pur
moment de bonheur où se mêlent
espérance,
luminosité et joie.
On
retrouve aussi des auteurs célèbres
comme Forqueray, Saint-Colombe
ou Jean-Sébastien Bach dans des pages
caractéristiques du jeu de la
viole chez ces auteurs. Mais ce qu'il y a
de plus intéressant encore, ce
sont
ces pièces autrefois enregistrées
par Savall et revisitées aujourd'hui
avec davantage de passion encore:
De Machy (Prélude extraordinaire),
Caix d'Hervelois ou Hume. Pour ce
dernier, on se délectera de ce Good
Again, un des
titres les plus significatifs de Hume où l'émotion s'écrit en
lettres d'or...
Enfin
on
découvrira des extraits d'œuvres d'auteurs très peu joués
comme Abel
(Prélude à couper le souffle), Schenck, Playford..." "On
pourrait dire, détailler, préciser encore le
programme qui nous est offert,
mais
aucun
des mots
ni des superlatifs du dictionnaire n'arriveraient à
décrire la
beauté de cette
musique et la perfection du jeu de son
interprète.
•
Diapason - Jean-Luc Macia - C'est
un véritable feu
d'artifice
...(que nous
propose Savall), une "défense et illustration" de la viole
de gambe et de
ses multiples possibilités d'effets.
Celui-ci
étale de plage en
plage son étonnant savoir-faire, jouant du
pittoresque (les effets de
cloche en pizzicatos pour Playford, la sève
verte de Hume) comme du
chant arachnéen des pages solaires d'Abel,
Telemann ou Schenck. Enfin
Savall nous offre quatre mouvements issus
des
Suites pour violoncelle
de Bach (dont une incroyable Bourrée/II de
BWV
1010 entièrement
"luthée") ainsi qu'une lecture décapée et
tendue de
la Sarabande et ses
deux extraits de la Partita BWV 1002
pour
violon solo.
•
Gramofile - Fabrice Fitch -
... as an illustration of the range of
the viola
da
gamba,
this generously filled disc is exemplary.
...
the album's central
theme, hinted at in the title, hinges on one of
the cruxes
of the gamba
repertory: is the instrument predominantly a
melody or
a harmony
instrument? Savall's lucid notes make plain just how
heated that debate became, especially
among the French; and one
hears
this very clearly in the mainly melodic
import of Marais's music, for
instance;
and certainly one learns much from listening to these
different
pieces
in the light
of that distinction.
If
there are, to my mind, a couple of
weak links in the chain (most
conspicuously Schenk's Aria Burlesca),
there are as many vivid
discoveries: Playford's La Cloche, with its
alternate use of pizzicato and
bow in
the same line, and the anonymous
Lancashire Pipes which at
least
give Savall the opportunity of going
mad for a bit.
Carlos V - Mille Regretz : La Cancion del Emperador
La Capella Reial de Catalunya - Hesperion XXI
Jordi Savall, Dir.
Production : Alia Vox AV9814
Format : 1 CD - SACD
Enregistrement : 25/26 février et 21/23 mai 2000 à la Collégiale du Château de Cardona (Catalogne)
Durée totale : 76 min 28 s
Date de sortie : 14 février 2003
125e CD de Jordi Savall
► Qobuz classic - Écoute limitée de chaque piste du CD - ici -
Titres :
01 - Epoque de Maximilian I et de Marie de Bourgogne (1459)
Heinrich Isaac : Fortuna desperata : Nasci, pati, mori;
Anonyme (Ed. Petrucci) : Dit le Bourguygnon (instr.);
Anonyme : Quand je bois du vin clairet (Tourdion);
02 - Mariage de Philippe I le Beau et de Jeanne la Folle I (1496)
Juan del Enzina : Amor con fortuna (Villancico);
03 - Naissance de Charles Quint (1500)
Josquin des Prés Vive le Roy (instr.);
04 - Règne de Charles Quint (1516)
Juan del Enzina : Todos los bienes del mundo (Villancico);
Josquin des Prés : La Spagna, a 5 (instr.);
05 - Révolte des germanías à Valencia répression des Comuneros (1519)
Anonyme (Canc. Palacio) : Harto de tanta porfía (Villancico);
06 - Bataille de Pavie (1525)
Clément Janequin / Tylman Susato : Pavane "La Battaglia" (instr.);
07 - Mariage de Charles Quint et d'Isabelle du Portugal (1526)
Toinot Arbeau : Belle qui tiens ma vie;
Antonio de Cabezón : Diferencias sur "Belle qui tiens ma vie";
08 - Sacage de Roma (1527)
Adrian Willaert : Vecchie letrose (Villanesca);
09 - Clément VII couronne Charles Quint empereur et roi d'Italie (1530)
Anonyme : Fanfare (instr.);
Cristóbal de Morales : Sanctus de la Missa "Mille regrets";
10 - Paix de Nuremberg (1532)
Hieronimus Parabosco : Da Pacem Domine (Ricercare XIV);
11 - Paix de Nice (1538)
Cristóbal de Morales : Jubilate Deo omnis terrae;
12 - Mort de l'épouse de Charles Quint (1539)
Josquin des Prés : Mille Regretz (Chanson);
13 - Bataille de Mühlberg (1547)
Mateo Flecha, le Vieux : Todos los buenos soldados (La Guerra);
14 - L'abdication (1556)
Cristóbal de Morales : Agnus-Dei de la Missa "Mille Regrets";
15 - Retraite à San Jerónimo de Yuste (1557)
J. des Prés / Luys de Narvaez : Mille Regretz "Canción del Emperador";
16 - Mort de Charles Quint (1558)
Cristóbal de Morales : Circumdederunt me gemitus mortis.
Genèse de l'enregistrement
L'année 2000 est l'année de l'anniversaire de la naissance de Charles Quint (1500-1558). Rappeler en seulement 75 minutes de musique les étapes essentielles de la vie de Charles Quint et, en même temps, nous approcher de moments transcendants de notre histoire moderne, sont des objectifs que nous ne pouvons atteindre qu'à travers les musiques les plus significatives parmi celles qu'entendirent et aimèrent les protagonistes de ces époques. Comme le dit Elías Canetti, "la musique est la véritable histoire vivante de l'humanité, on y adhère sans résistance car son langage relève du sentiment, et sans elle, nous ne détiendrions que des parcelles mortes".
Ce sont donc les musiques de cour, les musiques religieuses et aussi les musiques populaires qui nous éclaireront sur les ombres et les lumières d'une période marquée par l'Humanisme et la Renaissance, par les grandes Découvertes et les Guerres. Il s'agira par conséquent de musiques provenant de Flandres, de Bourgogne, d'Allemagne, d'Espagne et d'Italie, car Charles Quint, Roi d'Espagne et - rappelons-le - dernier Empereur d'Occident était né en territoire bourguignon, avait été élevé aux Pays Bas, porta la couronne d'Allemagne, fut Empereur des romains et eut de constantes relations avec les Italiens il parlait donc couramment l'espagnol, le français, le hollandais et l'allemand.
Parmi toutes ces musiques, nulle autant que la chanson "Mille regretz" de Josquin, dénommée "Canción del Emperador" (Chanson de l'Empereur) ne pouvait exprimer et synthétiser avec davantage d'à-propos le caractère profondément mélancolique et le sentiment marqué de tristesse qui, malgré une foi totale et une grande confiance en Dieu, avaient envahi, dans les dernières années de sa vie, l'âme de celui que nous pouvons considérer comme le premier et le dernier grand Empereur de l'Europe.
Tiziano Vecellio ou Tiziano Vecelli ou Tiziano da Cador, plus communément appelé Titien ou Le Titien en français - L’empereur Charles Quint, à cheval, à Mühlberg - 1548 - oil canvas - 335 x 283 cm - Musée Prado à Madrid.
"Aussi bien l'idée que le titre qui ont inspiré le déroulement de ce programme sont nés du souvenir de l'émouvant discours d'abdication que Charles Quint prononça le 25 Octobre 1556 dans la grande salle du Château de Bruxelles. Suivant seulement quelques notes succinctes jetées sur un bout de papier l'Empereur passa en revue les moments les plus importants de sa vie: du souvenir de la déclaration de sa majorité qui avait eu lieu dans cette même salle, à la succession de ses deux grands-pères Ferdinand d'Espagne et Maximilien du Saint Empire, en passant par ses différentes préoccupations, luttes, batailles et autres voyages, et jusqu'à la douloureuse constatation de n'avoir pu laisser sa maison et ses états dans la paix qu'il avait inlassablement essayé de construire tout au long de son règne.
Ses derniers mots furent les plus émouvants: jamais il n'avait volontairement blessé le droit des personnes; et si cela était arrivé il en demandait pardon. Ce renoncement prend encore plus de relief si l'on tient compte de ce que Charles Quint était au zénith d'un nouvel Empire qu'il avait créé au-delà des frontières de l'Europe et dont l'horizon politique s'étendait des Amériques à l'Extrême-Orient." Lire la suite...
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Commentaires
•
Monumental. Passé le
dernier morceau, un motet de Cristobal de Morales
censé
illustrer la
mort de Charles Quint, on s'étonne de ne pas être mort
avec lui, tant
est déchirante la musique dont Savall a recouvert sa vie...
•
Chaque nouvelle parution
signée par Jordi Savall est pour nous
l'assurance d'une
découverte. Ce Mille Regrets n'échappe pas à la
règle.
Dans
ce nouvel enregistrement, le gambiste et chef
d'orchestre
nous
entraîne dans l'Espagne chevaleresque,
celle qui célébrait
l'empereur.
Dès
les premières mesures, on ressent les inspirations
ibériques,
dominées par la couleur et le rythme.
Jordi Savall exulte
dans ces
partitions qu'il découvre avec invariablement le
même appétit,
la même
passion. Pierre Massé
•
Goldberg - Ivan Moody -
Il
s'agit de l'un des classiques voyages de
l'imagination d'Hespèrion,
dont l'objectif est, selon Jordi Savall, de
"rappeler en
l'espace de
75 minutes de musique les expériences
essentielles de la vie de Charles
Quint, et en même temps de nous
rapprocher d'une époque qui a
eu une
importance si profonde pour
notre
propre histoire moderne".
Une musique représentative a donc été choisie pour
marquer les
événements importants de la vie du monarque et même
de l'époque
antérieure - nous commençons en 1459, au temps de
l'Empereur
Maximilien (Charles Quint naquit en 1500). Il s'agit
là bien sûr d'un
support artificiel pour
bâtir ce programme, et pour qu'un tel artifice
fonctionne, il faut
que
la musique soit très bien choisie et organisée, ce
qui
est
tout à fait
le cas ici.
Lire
la
suite...
•
Classica - Stéphan Perreau - "On
pourra à juste titre considérer ce
nouveau disque
de Jordi Savall
à la fois comme un portrait musical de
Charles Quint et comme une
synthèse de l'art de l'interprète. De Juan
del
Enzina à Cristobal de Morales, en passant par Josquin
des
Prés ou
Antonio de Cabezon, tous
les compositeurs présents au programme ont
déjà
été visités avec
bonheur par le musicien catalan dans de
mémorables disques.
Savall
frappe juste, avec retenue et poésie, en mêlant tradition et
modernité dans l'instrumentarium: cloches,
sacqueboutes, harpes et
violes célèbrent les différentes étapes de
la vie de
Charles V. Élevé aux
Pays-Bas dans
un milieu culturel propice à l'éclosion d'un goût
artistique,
le
futur monarque hérita de la couronne d'Espagne en
1516.
Abordant cette terre
inconnue, il eut à subir la révolte des comuneros
visant
à rétablir les prérogatives nationales méprisées par le jeune
roi.
Charles en tira des leçons
qui le menèrent à plus de clémence
et à
une
ouverture européenne avant
l'heure en héritant du titre
d'Empereur
du
Saint-Empire romain
germanique à la mort de Maximilien 1er en
1519.
Exacte synthèse du souverain
médiéval conservateur et du chef
d'État
moderne aux frontières de la
Renaissance, Charles V a toujours
su
s'entourer des meilleurs musiciens
de son temps.
S'appuyant sur une
équipe de tous soupçons, Savall effectue dans ce
disque un pont
historique parfait. Le célèbre Tourdion Quand je bois du
vin
clairet
est époustouflant de vérité grâce à l'interprétation du
contre-ténor
Carlos Mena . On retrouve avec bonheur une fièvre
catalane tout
à fait
de bon ton dans Vecchie Lettrose, "Villanesca alla
napolitana" de
Willaert, avant de se laisser submerger par la polyphonie
savante des pièces de Morales (Missa Mille
Regretz et Motets). Vous ne
ressortirez
pas indemne de cette écoute.
• Classicstoday - David Preise - Jordi Savall has brought us yet another
treasure on his own Alia Vox label, this time a mixed bag of
music by
Reformation Era composers and a handful of slightly earlier
works. It's
all
taken from a concert program
Savall gave last year
under the aegis
of
"greatest hits of the court of
Charles V".
The
composers presented
are mostly court musicians for that Holy
Roman Emperor, but Josquin and
Heinrich Isaac also are included, the
latter
as a nod to Charles'
grandfather, Maximilian I, who was responsible
for
getting Charles the
crown. Savall combines his first-rate instrumental
ensemble, updated to Hespèrion XXI, with
his own vocal group,
La
Capella Reial de Catalunya.
The results are captivating. Savall's musicians
are
tops in the field,
and their collective talents, constantly on display in
this
varied program, are simply a joy to hear. Lire
la
suite...