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  Table des matières - ici -

 

  

  Les juifs en Provence dans l'Antiquité tardive

 

La présence de juifs est attestée par des textes rapportant une série de tentatives de conversions forcées à Arles et Marseille en 591, mais en était-il de même à Avignon ou à Carpentras où la lecture des chartes ne permet pas de remonter au-delà du Xe siècle.

 

   Rappel de quelques dates clés - ici -

   Medieval Sourcebook: Agobard of Lyon: On the Insolence of the Jews
     To Louis the Pious (826/827) - ici -

   Medieval Sourcebook: Agobard of Lyon: On the Baptism of Slaves
     Belonging to Jews (to Adalard, Wala, and Helisachar) - ici -

 

 

 

  

  Les juifs en Provence du XIIe au XIIIe siècle

Medieval Jewish

 

   Jewish History Sourcebook: The Expulsion of the Jews from France,
     1182 CE - ici -

   Medieval Sourcebook: Pope Innocent III: Protest to Philip Augustus of
     France Against Royal Protection of Jewish Money-Lenders, 1204 - ici -

   Jewish History Sourcebook: St. Louis and the Jews of France, before
     1270 CE - ici -

   Medieval Jewish History Resource Directory - ici -

 

C'est à partir du XIIe siècle seulement que des preuves formelles peuvent être avancées sous la forme d'un privilège de l'empereur Frédéric Ier de Hohenstaufen, dit Frédéric Barberousse (1122 † 1190) daté de Montélimar, en août 1178, qui met les juifs d'Avignon sous la protection de l'évêque du lieu, Pontius, en même temps qu'il lui concède la disposition d'un port sur la Durance.

 

Mais dès cette époque, il y a probablement beaucoup d'autres juifs dans la région, puisque, lorsque Alphonse de Poitiers, moins d'un siècle plus tard, fait faire l'inventaire de ses domaines, dans les années 1268-1269, l'enquête révèle leur présence dans une douzaine de localités: Avignon, Bollène, Bonnieux, Carpentras, Cavaillon, Lapalud, L'Isle-sur-la-Sorgue, Malaucène, Monteux, Mornas, Séguret et Valréas.

 

Il faudrait sans doute ajouter à cette liste plusieurs autres lieux tels que Pernes, Vaison ou Le Thor, sans parler de la principauté d'Orange où l'existence de communautés juives importantes est bien attestée par la suite.

 

Au début du XIVe siècle, dans le comté de Provence, il ne se trouve sans doute aucun bourg ou village d'une certaine importance qui ne renferme au moins une ou deux familles juives, et des communautés plus nombreuses existent dans toutes les villes comme Tarascon, Salon ou Manosque, et, à plus forte raison, dans les grandes cités comme Marseille, Arles ou Aix.

 

Il en est de même dans les territoires au nord de la Durance qu'on désignait, au XIIe siècle, sous le nom de "Marquisat de Provence" et qu'on appellera le plus souvent "Comtat Venaissin" par la suite.

 

 

 

  

  Les juifs comtadins

Avignon - XVIe siècle - Carrière des Juifs (lég. 33)

 

Les terres du Comtat Venaissin sont passées sous la domination du Saint-Siège au XIIIe siècle.

 

 ► Le Comtat Venaissin  (1274 - 1791) - ici -

 

 

Il n’est pas inutile de préciser l’étymologie du terme "juif". Il vient du mot latin Judaeus qui renvoie à une origine géographique (Jérusalem et les montagnes de Judée), à un cadre politique (le royaume de Judée), puis à une religion, le judaïsme. Les communautés juives dans le Midi de la France correspondent à cette troisième définition.

 

Les juifs étaient nombreux depuis le Moyen Âge dans le Midi de la France et notamment dans le Comtat. Leur situation comme partout fut souvent incertaine. Les mesures vexatoires et discriminatoires ne leur manquèrent pas. En 1320, ils furent chassés du Comtat; en 1342, autorisés à y revenir.

 

Ils devaient payer des redevances spéciales, résider dans des quartiers spéciaux et se distinguer par des marques extérieures. Cependant, ils finirent par s'établir solidement. Ils furent autorisés à exercer publiquement et librement leur culte et à se construire des synagogues.

 

Le Comtat conserve celles de Carpentras et de Cavaillon. Elles ne remontent qu'au XVIIIe siècle. Ce sont pourtant de très rares, donc précieux, et très beaux témoignages, sinon sur l'architecture religieuse au moins sur les lieux de culte.

 

Elles ne sont pas, en effet, l'œuvre de membres de la communauté juive réédifiant sur la terre d'exil le temple de Salomon. Elles sont dues à des artistes ou à des artisans chrétiens ou travaillant aussi bien pour des chrétiens que pour des juifs. Technique et style sont ceux de l'histoire générale adaptés à des besoins particuliers.

 

La synagogue peut comprendre - et nous verrons qu'elle comprend effectivement à Carpentras - des locaux nombreux, mais le lieu de culte est essentiellement une grande salle de réunion divisée en deux parties, haute et basse, le rez-de-chaussée étant pour les hommes et la galerie supérieure pour les femmes.

 

Le lieu sacré est l'armoire où est conservée la Thora, c'est-à-dire la Loi. Le culte consiste principalement dans la lecture de la Thora. Un mobilier rituel particulier: le fauteuil de Moïse, les chandeliers à sept branches, s'ajoute à des bancs, comme on en trouve dans toutes les salles de prière.

 

Avignon - XVIe siècle - Carrière des Juifs (lég. 33)

Avignon - XVIe siècle - Carrière des juifs (lég. 33).

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 ► Les juifs et le Comtat Venaissin  (1274 - 1791) - ici -

 

 

 

  

  Les juifs après le Concordat et au XIXe siècle

 

Les israélites étaient beaucoup moins nombreux que sous l’ancien régime. En 1808, on comptait seulement 80 familles à Carpentras, 20 à Avignon, 10 à Cavaillon, 8 à Orange, 6 à Pertuis, 5 à L'Isle, 4 à Apt et quelques familles éparses (à Sérignan, à Bédarrides et au Thor).

 

En 1866, le recensement fait état de 615 israélites dans le Vaucluse, soit le 0,23% de la population, qui dépendaient du consistoire israélite de Marseille. Si lors de l’extension du régime concordataire (1801) au culte israélite par décret impérial du 17 mars 18081, le culte était célébré dans les quatre synagogues: Carpentras, Avignon, Orange et à Cavaillon, par la suite, il ne fut plus célébré qu'à Carpentras et à Avignon, puis seulement à Avignon.

 

1 Qui prescrit des mesures pour l’exécution du règlement du 10 décembre 1806 concernant les Juifs (texte).

Décret impérial du 17 03 1808

Il n’y avait qu’un seul rabbin pout tout le département; installé à Carpentras, il s’établira à la fermeture de la synagogue à Avignon.

 

 

 

  

  Les édifices de culte sous le régime du Concordat

 

Le système concordataire reconnaît les cultes catholique, luthérien, réformé et juif, ce qui entraîne leur organisation et leur financement par l’État en tant que services publics. Pour gérer les questions de bâtiments, l’administration des Cultes crée en 1848 les architectes diocésains, fonctionnaires chargés des travaux nécessaires aux cathédrales, évêchés et séminaires, qu’elle finance depuis 1824, et du contrôle des travaux sur les édifices paroissiaux ou consistoriaux (églises, temples, synagogues, presbytères) qu’elle subventionne depuis 1802 et 1808.

 

 ► Suite du texte - ici -

 

 

 

  

  Présentation des synagogues classées en Vaucluse

 

   Avignon - Classement par arrêté du 21.08.1990;

   Carpentras - Classement par arrêté du 22.02.1924;

   Cavaillon - Classement par arrêté du 17.05.1924.

 

 

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Tourisme en Vaucluse Provence - ADDRT 84 Vaucluse en Provence - ADDRT 84

 

 

Armoiries du Comtat Venaissin - 1274 à 1791  

 

 

 

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