Librairie Fontaine Luberon
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Librairie FONTAINE Luberon
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Choix d'Alain Vauprès de FONTAINE Luberon
Luberon Pays d'Apt
En 1991, Patrick Ollivier-Elliott publiait chez Édisud Luberon, carnets d'un voyageur attentif, qui reçu le Grand Prix de l'édition régionale de Provence et le Prix de l'Académie de Marseille.
Pour répondre à cette question que lui posait son éditeur: "Le Luberon a-t-il vieilli? Ou plus exactement, ce pays a-t-il en quinze-vingt ans beaucoup changé?" Patrick Ollivier-Elliott a repris son bâton de pèlerin, sa besace, son carnet de notes et sa plume à dessin, et a revisité chaque village, chaque site, afin de publier, en mai 2007, Luberon Pays d'Apt.
Sur place, livre d'une main et carte IGN (Top 25 3242OT Apt) de l'autre, à vous maintenant de découvrir la ferme-hameau des Longs, la ferme du Castella, le hameau du Castellas et sa chapelle Saint-Trophime, Chantebelle, ferme fortifiée mystérieuse (propriété privée), intégrée dans une paroi rocheuse, face au Rocher de l'Aiguille et au Fort de Buoux.
Luberon Pays d'Apt
Carnet d'un voyageur attentif
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Édisud
Date de parution : 9 juillet 2007
Code ISBN : 978-2-7449-0691-6
Format : 21,5 cm x 21,5 cm, 288 pages, broché
Prix : 27 €
Extrait - pages 5 à 6
Luberon,
Ce nom seul fait rêver la moitié des Français, un tiers de l'Europe et un Américain sur dix. Qui d'ailleurs, presque tous, associent sous ce vocable la montagne elle-même (ce modeste mont de "Leberoun"), ses vallées bordières et les Monts de Vaucluse qui lui font face.
Raconté par certains comme le Paradis retrouvé, présenté par d'autres comme un repli vers le nord des habitués de la Côte d'Azur, son image ambiguë m'inquiétait, et c'est avec la crainte respectueuse du gavot descendant vers les riches vallées à grains que je me suis approché de ce pays que l'on appelle Luberon.
Et j'ai découvert que ce n'était pas du tout ce que j'avais imaginé!
De vieux et nobles villages - accrochés à leurs juchoirs et aux toits mangés par la trique-madame - montent la garde aux portes de chemins secrets; des troupeaux arpentent les collines; les récoltent poussent dans les plaines le long desquelles les peupliers tracent des soutaches d'or à l'automne; dans les villages, les boulangers enfournent encore à la pelle de bois; de grosses demeures, bardées de remises à voitures et de fenils, font tinter la cloche à l'heure de l'oille; dans les galeries de mine percées Dieu sait quand, des artisans vont gratter l'ocre qu'ils laveront ensuite dans des bassins et des rigoles creusées par quelque Gallo-Romain.
Les montagnards descendent une fois la semaine vers la ville échanger leurs volailles à odeur chaude contre les produits de la civilisation; d'infimes alambics à lavande étouffent tout un vallon de leur fumée blanche, sucrée et épaisse comme un nougat; des sangliers s'aventurent à dîner d'un jardin potager, puis se coulant par d'inextricables pertuis, retournent bauger dans les coteaux d'yeuses; à la tombée du soir, les coassements des crapelets donnent la réponse au croassement des corbillats; des hennissements de chevaux ou des bêlements de moutons vibrent doucement dans le rond des prairies, et leurs appels font chauvir les oreilles d'autres chevaux et moutons; la verticale d'un clocher se met à sonner et donne le signal d'un concert de réponses assourdies; un pâtissier égoutte les fruits confits qu'il vient de sortir de sa marmite.
Un abbé rentre à bicyclette vers sa cure, et son lumignon grelotte le long de la route; là-haut, vers le mont sans nom, un berger s'installe pour dormir dans son cabanon de pierres sèches; la pleine lune traverse la nuit et sa lumière bleue réveille un castor du Calavon, qui se remet hâtivement à son chantier; au petit matin, un potier réhumecte son bloc de terre et commence à tourner dans la fraîcheur de son atelier; le café fume dans les cuisines et son odeur ébouriffe les coqs; un autocar fatigué monte vers le gros bourg et déverse un bouquet d'enfants dans un préau d'école; sur un coteau bordé de cistes verdâtres, un paysan enveillote ses foins frais, et leur parfum ouvre l'horizon sur un monde sans souillure.
Attention cependant, les paradis se méritent, et celui-ci, pour se livrer, demande un peu de curiosité - lever la tête, regarder autour de soi, humer les vents - et même quelques efforts: marcher, grimper des sentiers, trouver les heures d'ouverture des églises, apprendre l'histoire du pays pour en comprendre la vie, et surtout prendre le temps de déguster chaque découverte. Car sinon, Robion restera un alignement de supermarchés le long de la route, Gordes un parking de bus, Roussillon la cohue des terrasses, Apt un embouteillage, Viens, Castellet et Montjustin des fantômes, les arbres le long de la route des Alpes un danger à tronçonner de toute urgence, et le Calavon une énurésie.
"Pour connaître ce pays, il faut y venir par la poussière des chemins, et la tête dans les nuages" écrivait François Morenas, pionnier des découvreurs et créateur des sentiers du romantisme perdu.
Cette approche - assurément la meilleure pour s'imprégner d'une région - associe symboliquement les deux pôles entre lesquels le Luberonnais a toujours oscillé: la plaine et la montagne. "Les hommes de la plaine se tournent intuitivement vers les montagnes comme le tournesol vers l'est, à la recherche de leurs racines; [...] L'ex-route du sel est devenue la route du ciel" dit Jean-Paul Clébert qui, depuis cinquante ans, observe et raconte l'esprit du Luberon, et en nourrit la mémoire.
Et ces racines sont si profondes que "quand nous racontons à nos enfants l'aventure stupéfiante du monde, les images d'Épinal deviennent spontanément, nécessairement, des images de Luberon", observe Serge Bec et René Bruni, historiens et consciences du pays d'Apt.
Ainsi posées par le quatuor Morenas-Clébert-Bec-Bruni - incontournables grands maîtres de l'alchimie de l'âme de cette Provence - ces clefs initiatiques vont vous permettre d'accéder à la vision de ce pays (qu'il faut bien se résigner à appeler "le Luberon" puisque la mode l'exige), dont les personnages ont des truculences à la Pagnol, et les paysages des violences à la Giono.
Alors en route pour les bonheurs fous.
Extrait - pages 209 à 212
Sivergues
(Villa Severanica, époque gallo-romaine)
"Entre ciel et terre, un refuge créé par la nature pour être un jour voué au mysticisme" (René Bruni).
Cette belle définition décrit parfaitement ce lieu étrange, à la fois inquiétant et attrayant, ce bout du monde, en équilibre sur des rochers branlants à l'extrémité d'une route impossible qui s'arrête là, épuisée d'avoir déjà accompli l'exploit d'aller jusqu'à Sivergues.
Ce document de Google Earth ne figure pas dans le livre.
C'est un site chargé d'histoire, que son éloignement et ses innombrables grottes et abris-sous-roche ont toujours voué à un rôle de refuge. Cela a dû créer un réflexe particulier chez ses habitants, car à voir la façon dont sont bâties les maisons, en déséquilibre sur un bord de rocher, ou accrochées comme des sangsues à flanc de falaise, ou encore posées sur une dalle en saillie que rien ne soutient si ce n'est la foi, il semble que la notion de construction à plat sur un sol normal soit insupportable, et que les Siverguois ne se sentent bien qu'au bord du vide, comme des oiseaux prêts à s'envoler.
Quelques points d'Histoire
Les abris-sous-roche, aménagés depuis la nuit des temps, témoignent d'une présence humaine très ancienne, mais en revanche n'ont livré que peu d'objets. Un oppidum a été identifié sur le plateau qui domine Champs (grandes murailles en pierre sèche à angles bien appareillés, et escalier aménagé dans une faille descendant vers Champs).
Sous la colonisation romaine exista un domaine, la villa Severanica, dont le nom fut déformé au haut Moyen Âge en Sex Virgae (1067), altération qui au XVIIIe siècle donna lieu à une charmante légende envoyant la femme de saint Castor créer, avec six vierges dont leur propre fille Percularite, un monastère féminin et baptiser le lieu Six Vierges.....
Durant les grandes invasions, la population remonta dans les grottes et abris sous roche, ce qui explique que l'on ne sait plus dire aujourd'hui si les habitats rupestres et tombes du même métal des Gros, des Perrins ou de Paris, datent de la préhistoire ou des années noires d'avant l'an mil.
Au début du deuxième millénaire, un habitat regroupé s'installa sur le rocher du Castellas autour d'un petit fort; une chapelle Saint-Trophime y fut construite au XIIe siècle.
Comme tous ses voisins, cet habitat fut dépeuplé fin XIVe, aussi pour redonner vie au pays, huit familles de paysans alpins furent importées à partir de 1501; les derniers habitants du Castellas abandonnèrent alors leur rocher, et un nouveau village fut créé autour du fort de l'Archidiacre (ce nom, venant de l'archidiacre Bruni d'Apt, a été transformé en La Sédiaque).
Les nouveaux arrivants étaient de confession vaudoise: ils apportèrent avec eux leur religion - dont on aura largement l'occasion de reparler dans le pays -, leur mode de vie et leur belle architecture voulant que la maison soit à la famille ce que l'induvie est à son fruit: un rempart physique et moral face aux agressions du monde extérieur.
Ces Vaudois vivant en bonne intelligence avec les quelques familles catholiques, il semble que les Guerres de Religion n'aient pas ici frappé trop violemment; par prudence, une émigration temporaire vers la montagne se produisit en 1545 après les massacres de Maynier d'Oppède.
Peut-être le village fut-il alors partiellement brûlé, mais on ne trouve pas mention des scènes d'horreur qui marquèrent trop de villages des pays d'Apt et d'Aigues.
À l'issue des Guerres de Religion, Sivergues retrouva une vie paisible, si ce n'est qu'il demeura en perpétuelle chicane avec Saignon, auquel un procès l'opposait depuis le XIIe siècle pour les droits de pacage et de bois.
Peut-être est-ce pour tourner le dos à ces voisins détestés que les Siverguois tissèrent, aux XVIIe et XVIIIe siècles, un maillage de chemins et de relations commerciales et culturelles avec les autres villages protestants, Lacoste, Cabrières et Lourmarin. Sivergues semble alors avoir bien vécu, protégé par son isolement géographique et son autarcie.
En dépit de la domination protestante, le village n'avait pas de temple, aussi le culte se tenait-il - prudence et tradition - dans l'abri-sous-roche des Perrins, comme pendant les années de la chasse aux Vaudois; en 1849, la tolérance réinstallée, la communauté construisit un temple un peu à l'écart du village, sans doute pour ne pas faire une concurrence trop ostensible à la chapelle catholique.
Puis Sivergues se dépeupla, se vida de ses habitants traditionnels, ceux-ci trouvant sans doute que la civilisation avait quand même du bon.
Visite du village
"Attention, fin de route" dit la pancarte à l'orée de Sivergues. C'est presque vrai car le bitume s'arrête là, mais une piste carrossable continue à travers le Luberon jusqu'à la ferme du Castellas.
En raison de sa taille, le village se visite vite: Sivergues-ville se compose de trois blocs de maisons, reliés par un dédale de chemins et de rigoles taillées dans le rocher.
- Le premier bloc (le plus au Nord, face à la chapelle), dit La Grange, est posé sur un rocher en avancée de trois mètres au moins sur sa base, épouvantablement carieux. Dans cette maison - à tourelle ronde, beau porche au pied de la tour, et puits couvert - Chantal Roche expose ses tableaux aux subtils jeux de couleurs, souvent nostalgiques.
Sivergues : La Grange - dessin à la plume de Patrick Ollivier-Elliott.
- Le deuxième bloc (au centre) est appelé la Sédiaque, et la maison du Nord serait un vestige du fort de l'Archidiacre comme le laisse penser ses murs épais de près de deux mètres; remarquez le beau porche d'accès sur la cour intérieure et les baies géminées.
L'arche-escalier et la cheminée à chapeau conique sont caractéristiques de l'architecture vaudoise (en fait piémontaise). Une maison troglodyte est bâtie sous le rocher.
- Le troisième bloc est constitué de deux bâtiments; le premier, où est la mairie, est également d'architecture "vaudoise", avec accès à la cour intérieure par un escalier taillé en larges degrés dans le rocher. La grosse maison voisine possède un réseau de rigoles et un bassin creusés dans la masse.
L'église Saint-Pierre-et-Sainte-Marie
Ce serait plutôt une chapelle par sa modeste taille (due au peu de catholiques lors de sa construction au XVIe siècle): une courte nef, une abside et un clocheton-mur à une cloche; à l'extérieur se voient les traces d'une salle rupestre autrefois reliée à la chapelle.
À l'intérieur, minuscule chœur sous cul-de-four occupé par un imposant autel de pierre, et voûte de nef bleu ciel préfigurant le Paradis. Voyez les fonds baptismaux de 1710, la statue en bois doré de cette pauvre sainte Philomène (le Vatican lui a retiré l'auréole dans les années 1970), la Béate de Lily Jaumary, le poème-prière de Thomas More, et, sur l'arc triomphal, la date de 1650 qui fut celle d'une réfection.
Personnages
Deux personnages, dont la présence a marqué Sivergues dans les dernières décennies du XXe siècle:
- Jean-Pierre Roche, qui habitait face à l'église et fut à l'origine du renouveau patrimonial du village, inventant et construisant de ses mains des éléments qui aujourd'hui semblent avoir toujours été là. En fin d'après-midi, il entrait discrètement dans l'église, s'installait à l'harmonium et - dans la lumière du couchant qui s'infiltrait par la porte - se lançait dans des improvisations de musique sacrée. Un instant alors, on était hors du monde.
- Dans un tout autre registre, Neptune, un immense gaillard qui vivait à peu près nu toute l'année, juste vêtu d'un vague pagne-string, toujours juché sur des sandales-échasses, et coiffé de tresses relevées façon ananas. Il n'était pas méchant, mais lorsque vous le rencontriez pour la première fois dans le minuscule village, ou marchant sur la route occupé à converser avec ses dieux, il était difficile de ne pas avoir peur.
Le giratoire
Même à Sivergues... Le giratoire est encore tout petit, mais, s'il est bien arrosé, il grandira sûrement.
Aux environs
Le temple
Vous apercevrez le temple avant le village, face aux Perrins: un bâtiment rectangulaire, pas très rigolo, bâti en 1849 grâce aux fonds versés par Sivergues et Buoux, abandonné une cinquantaine d'années plus tard par manque de fidèles, et ruiné par manque d'entretien. Restauré dans les années 1980, il a maintenant meilleure allure à défaut de refaire le plein de clients.
Les Perrins
Le hameau des Perrins (en bordure de la route de Saignon) est également très caractéristique de l'architecture du plateau; son nom vient d'un des paysans qui repeuplèrent la commune en 1501.
C'est une ferme-hameau, avec des porches en berceau, de grandes auges de pierre qui sont d'anciens sarcophages, un puits couvert à bassins multiples, des fenestrons à accoudoirs taillés, et un étonnant passage sous voûtes dans lequel se faufile une ruelle-gouttière taillée dans la masse. Un linteau porte l'inscription WB1640, et la voûte du hangar est datée 1785; l'escalier sur arcade rappelle celui de la Sédiaque.
La calade principale, côté ruisseau, est entièrement taillée dans le roc, avec des gradins rocheux qui montent vers les écuries.
Les jardins suspendus
Une autre particularité du paysage siverguois est le muret gratuit au sommet d'un rocher, trop petit pour être vestige de défense (on en voit en face au village, sur le gros rocher en déclivité): son rôle était de retenir la terre - rare et précieuse - sur les dalles proches des habitations, et éviter que les pluies n'emportent ces jardinets de complément.
Le domaine de Paris
Cette grosse maison fortifiée, dont l'esprit rappelle Chantebelle, le Roucas ou les Perrins, est maintenant une colonie de vacances des Postes belges. Outre les loisirs des sympathiques fritophages, le site abrite des vestiges d'habitat et de sépultures rupestres.
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Commentaires
• Livre remarquablement documenté et illustré de Patrick Ollivier-Elliott!
•
On n'a pas à revenir sur les vertus du "guide" de Patrick
Ollivier-Elliott: un
savoir
pléthorique asséné en douceur par la grâce
d'un humour ravageur,
une écriture ciselée, un ton inimitable...
et toujours la poésie au détour
d'un chemin ou de l'Histoire. Depuis sa
première parution en 1993, ce
livre est devenu une véritable bible sur
le Luberon, livre de chevet et
compagnon de voyage.
Patrick Ollivier-Elliott
Patrick Ollivier-Elliott partage son temps entre le Ventoux et Paris où il exerce des fonctions de chef d’entreprise. Il lui faut environ deux ans pour écrire un ouvrage: il se documente longuement, épluche les archives de chaque village, arpente le terrain pour élaborer ses croquis. Son style (sens du détail, humour un brin caustique) reste à ce jour inimité.
► Site de l'auteur - ici -
Bibliographie (partielle)
Les monographies régionalistes de Patrick Ollivier-Elliott vous invitent à découvrir, ou revisiter, de part et d'autre d'une ligne reliant à l'ouest, le mont Ventoux, et à l'est la Montagne de Lure, ces quatre départements que sont les Alpes-de-Haute-Provence (04), les Hautes-Alpes (05), la Drôme (26) et le Vaucluse (84), du sud de Valence au nord d'Aix-en-Provence.
2 - Luberon Pays d'Aigues
En 1993, Patrick Ollivier-Elliott publiait chez Édisud "Luberon d’Aigues, carnet d’un voyageur attentif", qui reçut le Grand Prix de l’édition régionale de Provence et le Prix de l’Académie de Marseille. Cet ouvrage est devenu une véritable bible sur le Luberon, livre de chevet et compagnon de voyage. Aujourd'hui, Patrick Ollivier-Elliott achève l'actualisation de son parcours dans le Luberon d'Aigues, ce pays qui, du triangle fertile entre grand Luberon, Lourmarin et Forcalquier jusqu'aux contrées de semi-montagne, s'épanouit en majesté sur les rives fantasques de la capricieuse Durance: "Pour l'avoir beaucoup fréquentée et toujours adorée, je peux vous confier un secret: c'est une femme, avec tout ce que cela implique de séduction, de férocité, d'inconséquence et de bonheurs donnés."
Luberon Pays d'Aigues
Carnet d'un voyageur attentif
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Édisud
Date de parution : 2008
Code ISBN : 978-2-7449-0764-7
Format : 21,5 cm x 21,5 cm, 288 pages, broché
Prix : 15.9 € (2013)
3 - Terre de Sault, Albion et Banon
Pays de Sault, plateau d'Albion, collines et lavanderaies de Banon: des paysages dans lesquels se déplaceront pour l'éternité Gédémus, Panturle, les personnages de Giono. Après avoir fait découvrir le Luberon au fil de sa double plume - écriture et dessin - Patrick Ollivier-Elliott nous emmène à travers les hautes solitudes de ces derniers pays purs, et à la découverte des secrets de leurs villages, avec toujours son œil inquisiteur qui n'ignore aucun détail, son ton mi-amoureux, mi-caustique, et ses croquis qui présentent l'essentiel au visiteur attentif. Cet ouvrage est le premier d'une nouvelle série consacrée à la Haute-Provence.
Terre de Sault, Albion et Banon
Carnet d'un voyageur attentif
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Édisud
Date de parution : 1996
Code ISBN : 2-85744-859-7
Format : 21,5 cm x 21,5 cm, 144 pages, broché
Prix : 15.9 € (2013)
4 - Les Baronnies, mode d'emploi d'un fragment de paradis
Collection Carnet d'un voyageur attentif. Les Baronnies, un pays tantôt vert comme le Dauphiné, tantôt bleu de lavandes comme la Provence, tantôt montagneux et presque toujours sous un ciel pur, c'est un pays secret, loin des grands axes. Quelques petites villes, cent trente villages et hameaux, autant de châteaux, deux fois autant d’églises et de chapelles, tels sont les ingrédients de ce livre. Un "mode d’emploi" avec descriptif des 18 petites régions composant les Baronnies est présenté sous forme de notices à la fois touristiques et historiques et un itinéraire d’excursion est chaque fois proposé. Plus de 300 dessins à la plume illustrent le texte. Cet ouvrage, imprimé une première fois en 1986 et régulièrement réimprimé, a été totalement remis à jour, réactualisant textes et dessins.
Les Baronnies, mode d'emploi d'un fragment de paradis
Carnet d'un voyageur attentif
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Édisud
Date de parution : 2001
Code ISBN : 2-7449-0266-7
Format : 21,5 cm x 21,5 cm, 288 pages, broché
Prix : 15.9 € (2013)
4 - Les Baronnies, quatre saisons en Drôme Provençale
Parcourir les Baronnies de la Drôme Provençale, c’est découvrir un pays méconnu, oublié parfois.
Loin des rumeurs et de l’agitation, il suffit de s’ouvrir aux délicats paysages, franchir ces reliefs peu audacieux, traverser ces vallées paisibles; c’est ainsi se retrouver dans une nature à échelle humaine.
Ici, les superlatifs ne sont pas de mise, les sommets à conquérir restent modestes, les distances accessibles au promeneur averti.
Les Baronnies, c’est finalement une ambiance. Une journée de voiture à passer d’une vallée à l’autre offre une grande diversité de points de vue et invite à s’attarder, à revenir quelques jours au rythme naturel du nomade. La douceur de vivre est à saisir dans l’instant; jubilation retrouvée dans la paix qui règne ici.
Les Baronnies, quatre saisons en Drôme Provençale
Texte : Patrick Ollivier-Elliott
Photos : Didier Renvazé
Éditeur : Barthélemy
Date de parution : 2007
Code ISBN : 978-2-7449-0764-7
Format : 24,5 cm x 24,5 cm, 168 pages, reliure plein papier
Prix : 19 € (2013)
5 - Au soleil du Ventoux
En Provence, au nord du Comtat Venaissin, une curiosité géologique connue dans le monde entier, un petit massif fantasque fait d'un enchevêtrement de lames de roches dressées à la verticale, un nom à faire rêver: les Dentelles de Montmirail.
Une mer de vignobles émergeant du sable, du caillou, de l'argile, les transformant à l'automne en ces vins à la fois rustiques et somptueux qui partout portent la gloire des Côtes-du-Rhône.
Des villages qui se donnent des airs de décor de crèche, et dressent leurs campaniles, leurs châteaux, leurs allées de cyprès pour mieux faire chanter les vents.
Une ville où l'on croise à chaque pas la pureté des vestiges gallo-romains, la douceur de l'art roman, la rudesse des forteresses médiévales, le luxe des évêchés de la renaissance, les raffinements de l'architecture baroque, et le sourire des gens heureux: Vaison-la-Romaine.
Tout cela fait un autre "fragment de Paradis", dans lequel ce livre vous invite à parcourir une ronde initiatique à travers Vaison-la-Romaine, Le Crestet, Malaucène, Le Barroux, Suzette, La Roque-Alric, Lafare, Beaumes-de-Venise, Vacqueyras, Gigondas, Sablet et Séguret, puis vous emmène à l'aventure le long des sentiers et des crêtes du massif des Dentelles de Montmirail.
146 dessins à la plume et 3 cartes illustrent le texte.
Au soleil du Ventoux - Vaison-la-Romaine et le Pays des Dentelles
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Aubanel
Date de parution : 1987
Code ISBN : 2-7006-0122-X
Format : 15 cm x 24 cm, 188 pages, broché
Prix : 17,38 € (2013)
6 - Terres du Ventoux et Carpentras
Collection Carnet d'un voyageur attentif. Mêlant humour caustique et amour du pays, n'omettant aucun détail et rendant vie à chacune de ses découvertes grâce à ses croquis, l'auteur nous emmène dans une montagne magique, le Ventoux. Une façon originale de partir à la découverte de cette région.
Terres du Ventoux et Carpentras
Carnet d'un voyageur attentif
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Édisud
Date de parution : 1997
Code ISBN : 2-85744-925-9
Format : 21,5 cm x 21,5 cm, 144 pages, broché
Prix : 15.9 € (2013)
8 - La Provence Verte - Autour de Montélimar et Dieulefit
Collection Carnet d'un voyageur attentif. Ce livre est un livre-promenade, dans cette contrée qui n’est pas tout à fait la Provence, mais plus vraiment le Dauphiné non plus. Écrit avec la verve et l’érudition qui ont fait le succès de ses précédents ouvrages, Patrick Ollivier-Elliott nous offre un guide historique illustré de dessins à la plume qui, mieux qu’une photographie, expriment l’essentiel d’un site, d’un monument ou simplement d’un détail architectural.
La Provence Verte - Autour de Montélimar et Dieulefit
Carnet d'un voyageur attentif
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Édisud
Date de parution : 1998
Code ISBN : 2-7449-0006-0
Format : 21,5 cm x 21,5 cm, 144 pages, broché
Prix : 15.9 € (2013)
9 - Pays de Lure, Forcalquier et Manosque
Collection Carnet d'un voyageur attentif. Patrick Ollivier-Elliott, infatigable promeneur, nous emmène cette fois à l’intérieur de la boucle inférieure du grand “S” que forme la Durance en son moyen cours, et dans cette Haute Provence qui est devenue basse à force de voir ses villages perchés se réinstaller en vallée, aussi appelée la “Provence de Giono”.
Pays de Lure, Forcalquier et Manosque
Carnet d'un voyageur attentif
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Édisud
Date de parution : 2000
Code ISBN : 2-7449-0169-5
Format : 21,5 cm x 21,5 cm, 192 pages, broché
Prix : 15.9 € (2013)
10 - Une Provence de senteurs - Grignan, Valréas, Tricastin
Pays de Grignan, de Valréas, du Tricastin, des coteaux de l’Eygues, il n’y a pas de nom générique pour définir – en dépit de son unité – cette grande houle solidifiée, ceinturée d’une barrière de collines et maintenant couverte de vignobles. Si toute la Provence est une contrée de senteurs, ce pays-ci l’est plus encore: - le vin, de plus en plus somptueux - la truffe, de moins en moins secrète je le crains - la lavande, aussi spectaculaire qu’enivrante quand commence l’été - et, depuis une bonne décennie, les jardins de plantes aromatiques et les collections de fleurs à parfum.
Pour bien apprécier ce pays, il faut non seulement un œil attentif, mais aussi un nez et un palais à l’affût. Dans ces paysages propres, pas de grandes montagnes que survolent les aigles, pas de gorges tranchées dans des tourbillons de calcaire, pas d’avens emportant l’eau vers des résurgences à l’autre bout du monde, pas ou peu de sentiers qui se perdent dans l’inconnu, mais de grandes étendues de vignes et de lavandes dont l’alignement satisfait notre besoin naturel de dominer, de plus discrets alignements de chênes grêles sous lesquels pousse le diamant noir, en somme une nature policée, aimable, on pourrait presque dire maîtrisée si une rivière ne lâchait de temps en temps sa colère.
Mais l’homme n’a pas seulement labouré ce pays, il y a aussi bâti: j’y dénombre trente-deux villages, trente-cinq châteaux ou donjons isolés, deux fois autant d’oppida, trente-deux églises, quelques temples, deux abbayes, soixante-dix-sept chapelles (pour partie en ruines) et sûrement – le long de bucoliques ripisylves – des ratons laveurs. Alors en route?
Une Provence de senteurs - Grignan, Valréas, Tricastin
Carnet d'un voyageur attentif
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Édisud
Date de parution : 2003
Code ISBN : 2-7449-0399-X
Format : 21,5 cm x 21,5 cm, 224 pages, broché
Prix : 15.9 € (2013)
11 - Vallée de la Drôme et terres voisines
La rivière Drôme - il faut bien l'appeler ainsi pour la distinguer du département auquel elle a donné son nom - est une frontière et un trait d'union entre le Vercors au nord et le Dauphiné provençal au sud, entre les Alpes à l'est et le sillon rhodanien à l'ouest. Elle naît aux confins de la Haute-Provence, et se marie au Rhône 106 kilomètres plus loin et 940 mètres plus bas. Entre-temps, elle aura reçu l'appoint de dizaines de ruisselets et torrents; chacun d'eux coule dans des paysages paisibles et propices au bonheur. Sa vallée et celles de ses affluents hébergent plus de quatre-vingts villages et villes, depuis le plus modeste, qui fait à peine un habitant, jusqu'à de belles cités comme Die ou Crest; au fil de l'eau elle nous fait passer des sommets herbeux du Vercors et du Haut-Buech à l'or des vignobles et aux grands vergers rhodaniens. Cette contrée, fortement marquée par le protestantisme à partir du XVIe siècle, conserve un patrimoine architectural admirable, d'innombrables sites remarquables, et un mode de vie qui conserve beaucoup du charme et du calme d'autrefois. Patrick Ollivier-Elliott, vous invite à la découvrir au fil de ce nouveau Carnet d'un voyageur attentif.
Extrait: C'est ici que commence notre histoire, dans un vaste cirque de montagnes qui, tout en se dorant au soleil de Provence, sont bien dauphinoises dans l'âme.
Par là, point de ces villages comme on en trouvera vers la basse Drôme - cossus, installés sur des tapis de vignes, bardés de giletières, de villas modernes, de pianos et même de giratoires - mais une poignée de hameaux et juste un seul vrai bourg, Valdrôme.
Côté montagnes, deux cols voituriers donnent le passage vers d'autres contrées: le col du Fays vers le Nyonsais, et le col de Carabès vers la vallée du Buech; mais en fait, au moins une demi-douzaine d'autres passages moins aménagés permettent de s'échapper à pied ou à mulet vers le sud et l'est, tels le col des Praux, le Pas de La Lauze, le col du Charron ou le col de Valdrôme (qui, en dépit de son nom, est à l'opposé de Valdrôme).
L'Histoire de ce haut pays est assez simple, et se contenta de suivre celle des terres mieux placées ou plus stratégiques. La colonisation romaine s'y aventura, sans toutefois laisser de vestiges notables ou en tout cas découverts à ce jour. Au Moyen Âge, l'ensemble de la haute vallée fut constitué en une seigneurie unique qui appartint d'abord aux évêques de Die, puis aux Hospitaliers à partir de 1227. Retournée ensuite sous la coupe de l'évêché, la contrée a basculé du côté de la Réforme au XVIe siècle, et y est restée depuis.
Vallée de la Drôme et terres voisines
Carnet d'un voyageur attentif
Auteur : Patrick Ollivier-Elliott
Éditeur : Édisud
Date de parution : juin 2006
Code ISBN : 2-7449-0616-9
Format : 21,5 cm x 21,5 cm, 270 pages, broché
Prix : 25 € (2013)
1274 - 1791