Congestion nasale, affections O.R.L.
Quels traitements ?
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L'invocation de saint Maur ?
Saint Maur (512 † 584), disciple de saint Benoît et fondateur du monastère de Glanfeuil, en Anjou. L'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés contribua à développer le culte de ce saint en l'invoquant contre le rhume depuis le VIe siècle, après qu'il eut retiré de l'eau gelée d'un lac saint Placide qui s'y noyait, et ce sans être affecté du moindre rhume...
Ou le recours à des alternatives de médecine douce ?
Une congestion nasale, une sinusite, une rhinite, un rhume, un refroidissement, un mal de gorge, une angine, une amygdalite, une pharyngite, une rhino-pharyngite, c'est de saison, c'est ce que l'on dit, mais peut-on les éviter, peut-il y avoir des alternatives?
La congestion nasale est un symptôme fréquent. Elle complique volontiers des affections O.R.L. et respiratoires, et toutes les manifestations d'hypersensibilité. Amygdalites et pharyngites s'accompagnent aussi fréquemment d'une congestion nasale. La forme la plus évidente en est la rhinite, simple ou compliquée, en particulier liée à des facteurs climatiques ou allergéniques.
Dans tous les cas, ses symptômes en sont essentiellement: - l'obstruction nasale par congestion de la muqueuse primitive, surtout celle des cornets inférieurs puis moyens, - la rhinorrhée antérieure ou postérieure, muqueuse puis purulente. Ces rhinites s'accompagnent volontiers de céphalées, larmoiements, picotements et sécheresse pharyngée, toux et douleur auriculaire.
Elles peuvent se compliquer ou être associées à une sinusite. En effet, la muqueuse sinusienne est en continuité avec la muqueuse pituitaire. Dans tous les cas, la congestion des vaisseaux de la muqueuse pituitaire entraîne obstruction et écoulement muqueux favorisant et entretenant l'infection et l'inflammation secondaire.
Il est donc essentiel de bloquer l'hyperhémie vasculaire de la muqueuse nasale afin de libérer la filière naso-pharyngée du mucus qui l'encombre, notamment par l'emploi de solutions pour inhalation par fumigation (cf. chapitre: Fumigation).
Diète et mono-diète
Les médecins du Moyen Âge portent une grande attention à la nourriture, qu'ils considèrent comme un moyen non seulement de conserver la santé, mais aussi de guérir les maladies.
Ainsi, afin de lisser les excès alimentaires, ont été préconisées les diètes et les mono diètes, qui consistent à manger un végétal pendant une journée, et ne manger que celui-là au rythme de la saison:
• printemps: carotte, betterave, fenouil, chou, pomme, concombre, etc.;
• été: abricot, pêche ou nectarine, fruits rouges, etc.;
• automne: raisin, pomme, poire, kiwi, prune, etc.;
• hiver: banane, soupe de légumes, graines germées, riz, etc.
Le but? C'est que cela va mettre au repos tout le système digestif qui va à ce moment-là favoriser la stimulation des défenses immunitaires. C'est une méthodologie qu'il faut pratiquer assez régulièrement, soit une à deux fois par mois, d'octobre à mars.
Vitamine C
Outre la vitamine C de synthèse, penser à consommer de l'Acérola, qui après le fruit du Terminalia ferdinandiana, aussi connu sous les noms de prune de Kakadu, Gubinge ou Murunga, est le fruit le plus riche en vitamine C (1.000 mg à 2.000 mg/100 g), soit 20 à 30 fois plus que l'orange!
Chlorure de magnésium
L'absorption régulière de chlorure de magnésium s'avère être particulièrement efficace pour renforcer les défenses immunitaires, il est distribué en sachets dans les pharmacies.
Préparation
Diluer 20 g de chlorure de magnésium dans un litre d'eau. Il est conseillé de le conserver au réfrigérateur pour tuer un peu la saveur âcre et amère.
Posologie usuelle
Boire l'équivalent d'un verre par jour.
Oligo-éléments
Les oligo-éléments sont très intéressants car c'est une façon facile, simple et sans danger de stimuler les défenses immunitaires, vous avez notamment l'association de cuivre, d'or et d'argent, que l'on trouve sous forme de préparation liquide de 2 ml ou 5 ml, à absorber par voie buccale, comme on le ferait avec des produits homéopathiques.
Posologie usuelle
On en fait des cures de 10, 12 ou 15 jours, voir un petit peu plus suivant la situation, c'est quelque chose de très facile, y compris pour les enfants.
À faire en alternance avec d'autres oligo-éléments comme le manganèse, le cuivre, en alternance avec des préparations qui contiennent de la vitamine C.
Huiles essentielles
Huile essentielle de niaouli
Le niaouli est une variété d'arbre qui fait partie de la famille des Melaleuca, originaire de Nouvelle-Calédonie. On extrait des feuilles de niaouli une huile essentielle partiellement déterpénée (moins irritante), utilisée en phytothérapie sous le nom d'huile goménolée.
Les huiles essentielles font partie d'une médecine très intéressante qui s'appelle l'aromathérapie, qui doit être utilisée par des thérapeutes qui la connaissent bien car les huiles essentielles peuvent brûler localement si elles ne sont pas diluées dans des macérâts huileux.
Huiles essentielles de pin, d'eucalyptus, de cyprès
Ces huiles essentielles sont également très efficaces. Elles seront employées pour se frictionner le thorax lorsqu'il y a des toux associées, production de mucus, ou une toux grasse.
Huiles végétales
Huile végétale d'argan
L'une des huiles les plus réputées est l'huile d'argan, produite par l'arganier (Agania spinosa).
Son fruit est une baie ovale, fusiforme de 30 mm de long environ, jaune-brun à maturité contenant une noix très dure abritant deux ou trois "amandons". Un arganier en produit environ 8 kg par an. Les feuilles, vert sombre et coriaces, sont consommées par les chameaux et les chèvres qui n’hésitent pas à grimper sur les branches...
Inhalation par fumigation
Dans les pharmacies vous trouverez des inhalateurs en polyéthylène (env. 5 €), et des solutions pour inhalation par fumigation.
"Balsofumine" mentholée à 1 % ou 4 % est une solution du laboratoire Sanofi-Aventis France pour inhalation d'essences végétales qui agissent alors comme vasoconstricteurs (ils réduisent le diamètre des vaisseaux sanguins) pour soulager les symptômes lorsque les vaisseaux sanguins de la cavité nasale sont anormalement gonflés, provoquant l'impression désagréable de "nez bouché".
Cette solution associe du baume du Pérou, de la teinture de benjoin, de la teinture d'eucalyptus teinture, de l'essence de lavande, de lévomenthol (dérivés terpéniques), de l'essence de thym. Elle est utilisée pour dégager les voies respiratoires en cas de rhume, de refroidissement ou de gêne respiratoire.
Contre-indications : ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d'antécédent de convulsions ou d'épilepsie - l'effet de ce médicament pendant la grossesse ou l'allaitement est mal connu. Par prudence, son usage est déconseillé chez la femme enceinte ou chez celle qui allaite.
Ce médicament NE DOIT PAS ÉTRE AVALÉ.
Mode d'emploi
Installer l'appareil sur une table, remplir le réservoir avec une eau très chaude, mais non bouillante, et verser le médicament.
Avant l'inhalation, il est indispensable d'attendre quelques secondes l'évaporation de l'alcool après dilution dans l'eau chaude.
Posologie usuelle
Adulte et enfant de plus de 12 ans : 1 cuillère à café dans env. 500 ml d'eau chaude. Les inhalations peuvent être répétées 3 fois par jour.
Conseil
Éviter de faire de fumigation le soir avant d'aller se coucher, le principe étant de fluidifier les sécrétions, ce serait une nuit blanche assurée à déglutir celles-ci...
Ne pas dépasser quelques jours de traitement, et si les troubles persistent, consultez votre médecin.
Entretien de l'inhalateur
Après chaque inhalation, le rincer à l'eau claire et l'essuyer. Une fois par mois, le laver dans le lave-vaisselle.
Pulvérisation buccale ou nasale
"Actisoufre" est une solution pour pulvérisation buccale ou nasale, ce médicament du laboratoire Grimberg est présenté en flacon pressurisé de 100 ml (90 doses) avec embouts buccal et nasal, ou en suspension buvable ou nasale; boîte de 18 ou 30 ampoules de 10 ml et flacon compte-gouttes.
Ce médicament associe du soufre et un extrait de levures, source de vitamines et d'oligo-éléments. Il est utilisé dans le traitement d'appoint des rhinites et des rhino-pharyngites chroniques.
Contre-indications : ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d'intolérance au soufre (douleurs d'estomac lors de l'administration par voie orale) - l'effet de ce médicament pendant la grossesse ou l'allaitement est mal connu. Par prudence, son usage est déconseillé chez la femme enceinte ou chez celle qui allaite.
Mode d'administration
• Flacon pressurisé: la solution doit être pulvérisée, après un mouchage soigneux, dans chaque narine, pendant 2 ou 3 secondes, la tête penchée en arrière et le flacon vertical équipé de l'embout nasal. Elle peut aussi être pulvérisée directement dans la bouche avec l'embout buccal, le flacon toujours vertical, puis avalée.
• Ampoule: bien agiter avant l'emploi. La persistance d'un dépôt non soluble dans l'ampoule est normale. Le contenu de l'ampoule peut être dilué dans un verre d'eau et avalé au cours des repas. Il peut aussi être utilisé en irrigation nasale après introduction dans le flacon compte-gouttes.
Posologie usuelle par voie nasale
•
Adulte
et enfant: 1
ampoule dans
chaque narine 2 fois par jour ou 1
pulvérisation
prolongée dans chaque
narine 3 fois par jour.
•
Nourrisson: 1 pulvérisation dans
chaque narine 2 fois par jour, en position
couchée ou en
position
assise, la tête inclinée sur le côté.
Conseil
Pour plus de confort, il est préférable de faire tiédir la solution avant de l'utiliser en irrigation.
Rincez soigneusement le flacon compte-gouttes à l'eau courante après usage; laissez-le sécher tête en bas. À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C
Posologie usuelle par voie orale
• Adulte et enfant de plus de 5 ans: 2 ampoules par jour ou 1 pulvérisation
•
Enfant de moins de 5 ans: 1/2 à 1
ampoule par jour ou 1 pulvérisation 3
fois
par jour.
► Notice complète de l'Actisoufre - ici -
Douche nasale
La difficulté de ce type de soin réside, une fois celui-ci terminé, dans l'expulsion totale de la solution salée des fosses nasales, cette présence d'eau pouvant être à l'origine d'un refroidissement ou d'un rhume !...
Mode d'emploi
Dans un petit récipient que l'on trouve en pharmacie sous le nom de Lota (2 dl), mettre de l’eau à une température proche de celle du corps (min. 300 cl de solution pour un adulte - min. 150 cl de solution pour un enfant), additionnée de fleur de sel et de chlorure de magnésium:
•
Adultes: 1 cuillère à café rase de
fleur de sel (3 g) + 1/2 cuillère à café
rase de chlorure de
magnésium (1.5 g).
•
Enfants 1/2 cuillère à café rase
de fleur de sel + 1/4 de cuillère à
café
rase de chlorure de
magnésium.
Posologie usuelle
Il est conseillé de pratiquer une fois par jour des douches nasales.
En période d'allergie due aux pollens et aux poussières la douche nasale apporte soulagement et confort.
Séchage des fosses nasales
1°) Préparation au séchage
•
Souffler
par les 2 narines à la
fois, grossièrement sans mouchoir, avec un
peu
d'effort par le nez, de
manière légèrement saccadée dans le lavabo.
Le
mucus et le reste d'eau
seront expulsés dans le lavabo.
• Si nécessaire, se moucher en douceur une fosse nasale après l'autre.
2°) Séchage
•
Pencher le buste à 90° (angle droit)
avec si possible le dos plat et les
mains jointes
dans le dos.
• La bouche en avant et fermée.
• Placer successivement la tête vers le haut, le bas, à droite, à gauche.
•
Inspirer profondément et calmement
par le nez.
•
Puis expirer par les fosses nasales en 3 temps successifs de
manière
légèrement
saccadée. Faire
cela 2 ou 3 fois dans
chaque position de
tête.
N.B. : Les joues sont immobiles et ne se gonflent pas.
•
Après chaque
inspiration-expiration, positionner successivement
la tête
en haut,
en bas, à droite, à gauche.
N.B. : Si le reste d'eau est plus important dans une position donnée de la tête, répéter le séchage dans cette position jusqu'à l'expulsion de toute l'eau.
Entretien du Lota
Après chaque douche, le rincer à l'eau claire et l'essuyer. Une fois par mois, le laver dans le lave-vaisselle.
Thym (Thymus vulgaris L.)
Le thym est une plante médicinale, désinfectante, antiseptique, anti-tussive, anti-inflammatoire, fluidifiant (lors de toux), broncho-spasymolytique, expectorante, spasmolytique, utilisée lors de problèmes des voies respiratoires supérieures: toux, maux de gorge, bronchite, refroidissement, rhume, sinusite.
Mode d'emploi en infusion
2 g par tasse, soit deux cuillères à café (une tasse = 200 ml d'eau). Chauffez l'eau à ébullition puis ajoutez cette eau bouillante aux herbes. Laissez infuser une dizaine de minutes (afin d'obtenir une dose efficace en substances actives), vous pouvez rajouter du miel.
Posologie usuelle
Boire une tasse plusieurs fois par jour.
Mode d'emploi par inhalation ou par fumigation
Faire une tisane de thym dans le réservoir de l'appareil pour inhalation, la tisane doit être très chaude à bouillante afin de garantir une bonne évaporation et donc faciliter la pénétration de la vapeur dans les voies respiratoires.
Vous pouvez également utiliser une goutte d'huile essentielle de thym (à la place de la tisane de thym), goutte que vous ne verserez pas dans de l'eau (les huiles essentielles ne sont pas miscibles) mais sur un sucre, de la mie de pain, un comprimé neutre ou dans une cuillère de miel.
Posologie usuelle
Faire une inhalation pendant environ 3 minutes, 3 à 4 fois par jour.
Réglisse (Glycyrrhiza glabra L.)
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Les racines de cette herbacée qui pousse en buissons pouvant atteindre 1,5 mètre de haut, contiennent des principes actifs puissants: coumarines, huiles essentielles, composant proche de la progestérone humaine, flavonoïdes et saponosides dont la glycyrrhizine.
C’est à la glycyrrhizine qu’on attribue principalement les qualités hépatiques, expectorantes, respiratoires, et anti-inflammatoires de la réglisse.
Mais la glycyrrhizine a un inconvénient: elle est hypertensive et peut provoquer des œdèmes, c’est pourquoi, dans les traitements longs et pour l’hypertension ou les gastrites chroniques, il est souvent prescrit des extraits déglycyrrhizinés.
La racine de réglisse, (qui peut mesurer plusieurs mètres) est coupée en tronçons, lavée et séchée. Elle est destinée soit à être simplement sucée, ou après broyage et tamisage à être transformée en poudre. Il existe deux qualités de poudre: la plus grossière qui est faite à partir de racines brutes et la meilleure qui vient de racines dont on a retiré l'écorce (réglisse "ratissée").
Vous pouvez réaliser vous-mêmes votre poudre en broyant dans le mini-bol d'un blender les racines du commerce (diamètre compris entre 5 et 15 mm) préalablement détaillés avec une pince coupante en bâtonnets d'environ 20 mm de longueur.
Posologie usuelle par voie orale
•
Racines séchées: 3 fois par jour, après les repas, prendre
une infusion de
2 g à 4 g de racines séchées dans 150 ml d’eau. Ne
pas dépasser 12 g
par jour.
• Teinture mère: 15 à 20 gouttes dans un verre d’eau, 2 fois par jour.
• Autres formules: suivre les indications du fabricant.
Gorge irritée
L'irritation de la gorge peut être traitée efficacement en oligothérapie par l'absorption de bismuth, à raison de 4 fois par jour pendant deux jours. Bien souvent les maux de gorge sont liés à un écoulement nasal qui coule par-derrière.
Toux
Contre la toux deux plantes sont très intéressantes:
•
Hedera
hélix ou lierre grimpant
d'Irlande, que l'on trouve sous forme
de
médicament prêt à l'emploi, traitement sur une dizaine de
jours qui
agira
sur cette composante d'épaississement du mucus, car
il ne s'agit
pas
d'arrêter la toux pour arrêter la toux, ce qui peut
s'avérer
parfois
contre-productif, mais c'est agir sur ce phénomène
d'irritation
et de
mucus.
Attention : n'utilisez le lierre qu'en préparation prête à l'emploi, ne vous faites pas votre propre préparation, car vous risquez un empoisonnement !
•
Pélargonium,
originaire d'Afrique Australe,
elle fait partie de la famille des
géraniums. On trouve des
préparations en macérâts, sous forme liquide,
qui en préparation macérât
vont bien aider, notamment les adolescents
qui traînent des toux
d'octobre à mars.
Avertissement
En cas de surinfection (mouchage purulent), de fièvre ou d'infection broncho-pulmonaire concomitante, consultez votre médecin traitant ou un oto-rhino-laryngologiste (ORL)*.
* Sauf pour les enfants ou adolescents âgés de moins de 16 ans, la consultation d'un médecin ORL est subordonnée à l'orientation préalable de votre médecin traitant (informations de l'Assurance Maladie - ici -).
En cas de surinfection nécessitant la prise d'antibiotiques
La prise d'antibiotiques indiqués pour traiter les infections respiratoires (Amoxicilline, Azithromycine, Pyostacine, etc.) doit s'accompagner:
• d'un anti-inflammatoire de type corticoïde (Prednisolone, Solupred, etc.);
•
d'un inhibiteur de la "pompe à protons"
(ex. Esoméprazole qui aura pour
effet de
diminuer la sécrétion acide au niveau de l'estomac).
•
sachant qu'un traitement antibiotique a souvent
l'inconvénient de
déclencher une diarrhée; la prise de probiotiques (comme de
l'Ultra-Levure®) permet de prévenir efficacement cet effet
secondaire.
Si
vous n'avez pas pris de probiotiques, un anti-diarrhéique (ex. Imodium)
aura
pour effet de
soulager immédiatement les symptômes de l’altération
de
votre motilité intestinale.